Quand on parle d’île abandonnée, on pense souvent à Hashima, aussi appelée Gunkanjima.
C’est l’île qui avait la plus forte densité de population pendant l’exploitation de sa mine entre 1890 et 1974. Aujourd’hui c’est une île / ville fantôme. Souvent utilisée pour des films, elle est notamment visible dans James Bond Skyfall.
Elle est aujourd’hui visitable et nous avions prévu, initialement, d’y aller. Mais au vu du contenu de la visite et de son prix, notre décision a vite changé. En effet le coût est assez important et la visite est (trop) cadrée pour des raisons de sécurité évidentes. En gros la visite se contente d’un tour en bateau autour de l’île et d’un court accès à une plate-forme d’observation permettant de voir les bâtiments de loin.
Nous avons donc jeté notre dévolu sur une autre île un peu différente, Ikeshima.
L’histoire est encore une fois celle d’une mine de charbon, exploitée à partir de 1959 et jusqu’en 2001. Contrairement à Hashima, elle est encore habitée. On recensait entre 8000 et 10000 habitants durant l’exploitation de la mine. Aujourd’hui elle n’en compte plus que 130, principalement des anciens travailleurs ou leur famille. Toutefois, son école, sa poste et les principaux services publics sont toujours en fonctionnement. En 2011 elle a ouvert une partie de sa mine à découvrir dans un petit train spécial (malheureusement l’activité était fermée lors de notre passage).
L’ambiance sur l’île est tout simplement unique. Sa taille permet facilement de l’explorer à pied.
Nous débarquons dans le port, nous sommes immédiatement pris dans cet univers particulier. Les immeubles dans un état avancé de délabrement laissent encore apparaître quelques appartements habités. Linge qui sèche sur des balcons propres alterne avec des balcons complètement sales et délabrés. Les installations minières abandonnées visibles de l’autre côté du port terminé de parfaire cette ambiance particulière.
Nous entamons le tour de l’île. Les installations de la mine désaffectée impressionnent par leur taille et leur étendue. Malheureusement en même temps que le temps passé et que le développement, même limité, du tourisme sur l’île, les bâtiments abandonnés sont de plus en plus inaccessibles.
Nos recherches sur internet, dont les articles dataient de plusieurs années, nous laissaient rêver que nous pourrions rentrer dans l’ancienne piscine, l’ancien hôpital où d’autres bâtiments. Malheureusement les seuls accès possibles sont dans quelques immeubles dont les appartements sont complètement vides. Mais cela n’empêche pas de s’imprégner de l’ambiance particulière de l’île.
Vincent passe à côté d’un petit immeuble abandonnée d’Ikeshima Vincent dans les quartiers d’immeubles (presque) entièrement abandonnés sur Ikeshima Des barres d’immeubles abandonnés sur Ikeshima Un mur recouvert par la végétation sur Ikeshima Vincent cherche notre chemin entre les immeubles d’Ikeshima Un appartement abandonné sur l’île d’Ikeshima Des immeubles abandonnés menaçants sur l’île d’Ikeshima Vue de la mer entre 2 immeubles abandonnés sur l’île d’Ikeshima
Entre des immeubles presque entièrement abandonnés, quelques signes laissent imaginer une activité existante très limitée : quelques voitures, un habitant qui s’occupe d’un jardin, un onsen et un restaurant encore en activité. Nous déambulons dans ces rues en croisant bien plus de chats errants que d’êtres humains.
Un chat devant l’onsen toujours en activité d’Ikeshima Un chat dans les rues à l’abandon de l’île d’Ikeshima Fenêtre sur immeuble abandonné Des bâtiments à moitié recouvert par la végétation sur Ikeshima Vincent visite les rues à l’abandon d’Ikeshima Un appartement détruit sur Ikeshima La végétation revient sur les bâtiments d’Ikeshima Compteurs électriques d’un immeuble abandonné sur Ikeshima
La caserne de pompiers affiche fièrement ses camions propres et flambant neufs. L’hôtel de ville est ouvert. Bref la vie continue malgré tout.
Quelques voitures devant l’école laissent supposer qu’il s’y passe quelque chose. En effet il devait s’agir du dernier jour d’école et nous avons pu assister au départ du maître d’école par ferry avec de grands au-revoir des parents et des quelques écoliers (2 ou 3).