Le long de la mer d’Okhotsk
C’est dans une bonne tempête de neige que nous reprenons la route vers le sud. Le départ fut calme, mais dès le littoral de la mer d’Okhotsk rejoint, la neige et le vent se sont invités et nous ont bien fait peur. Nous avons quand même pu voir pour la première fois de la « glace dérivante » sur la mer (« drift ice » en anglais, appelée aussi « banquise de mer » ou « banquise dérivante »). C’est très impressionnant de voir cette glace se déplacer au gré des vagues et des courants pour former d’immenses étendues blanches au milieu de la mer.
Un pont entre Wakkanai et la mer d’Okhostk La glace à la dérive dans la mer d’Okhotsk Un corbeau survole la glace dérivante de la mer d’Okhotsk Mouette et corbeaux sur la glace dérivante de la mer d’Okhotsk La glace et la tempête le long de la mer d’Okhotsk Le littoral de la mer d’Okhotsk et la glace au large Descente dans la glace de la mer d’Okhotsk La mer d’Okhotsk à Abashiri et sa glace au large
Plus ou moins denses selon les endroits, cette glace se densifie parfois assez pour que l’on puisse marcher sur la mer.
Entre deux bourrasques de vent, nous nous arrêtons pour profiter de ce spectacle dont nous ne nous lassons pas.
La première ville-étape de notre retour vers le sud est Abashiri. Le soleil commence à pointer le bout de son nez en même temps que nous nous approchons de la ville.
Selfie devant la mer de glace d’Okhostsk Claire contemple la « drift ice » de la mer d’Okhotsk Des promeneurs profitent du soleil et de la glace dérivante le long d’une plage de la mer d’Okhotsk La glace dérivante dans la mer d’Okhotsk Une plage en hiver avec la mer gelée près d’Abashiri Le vent souffle la neige sur le route près d’Abashiri Claire se dirige vers un observatoire près d’Abashiri Claire se dirige vers un observatoire près d’Abashiri Des (petits) promeneurs face à l’immensité de l’étendue de glace de la mer d’Okhotsk Le littoral de la mer d’Okhotsk au sud d’Abashiri Selfie devant la mer de glace d’Okhostsk Fine couche de neige sur la glace à la dérive de la mer d’Okhotsk Claire outrée d’être prise en photo Voyageuse contemplant une mer de glace Claire enlève la neige de sa chaussure Claire contemple la glace de la mer d’Okhotsk Vincent profite du soleil sur la glace de la mer d’Okhotsk Selfie sur l’eau grâce à la glace de la mer d’Okhotsk Vincent marche sur la mer d’Okhotsk grâce à sa glace à la dérive Vincent sur un bloc de glace au dessus de la mer d’Okhotsk Vincent contemple l’étendue de glace de la mer d’Okhotsk Vincent devant la glace de la mer d’Okhotsk Vincent se déplace prudemment sur la glace de la mer d’Okhotsk Vincent se déplace prudemment sur la glace de la mer d’Okhotsk
Abashiri
Les principaux intérêts de la ville sont son musée de la glace dérivante et son musée de la prison. Le premier est très intéressant pour mieux comprendre la formation de cette glace qui n’existe que grâce à des conditions géographiques bien particulières (îles, mer d’Okhotsk…). On y aperçoit également la vie qui se forme sous cette glace. Nous avons aussi pénétré dans une salle à -15°, une attraction où l’on peut voir la rapidité de congélation d’une serviette humide. Elle est décorée avec de vrais morceaux de glace et des animaux empaillés.
La vie sous la glace dérivante : les cliones au musée de la drift ice d’Abashiri La vie sous la glace dérivante : un poisson étrange au musée de la drift ice d’Abashiri La vie sous la glace dérivante : des poissons surprenants au musée de la drift ice d’Abashiri Claire et sa serviette coeur gelée en quelques minutes dans la salle à -15° du musée de la glace d’Abashiri
Le musée de la prison retrace la vie et le rôle qu’ont eues les prisons dans le développement de Hokkaido. En effet, au moment de coloniser les vastes territoires de l’île, le gouvernement japonais a décidé d’envoyer de nombreux prisonniers pour développer les infrastructures routières et ferroviaires. Cette main-d’œuvre a été indispensable au développement de l’île. Le musée est également une reconstitution d’une ancienne prison.
La porte d’entrée du musée de la prison d’Abashiri Vincent lit le plan du musée de la prison d’Abashiri Reconstitution d’un baraquement temporaire au musée de la prison d’Abashiri Reconstitution de travaux forcés au musée de la prison d’Abashiri Allée d’un bâtiment du musée de la prison d’Abashiri Une verrière du musée de la prison d’Abashiri
Lac Kussharo et Mashu
Nous continuons notre road-trip effréné direction les alentours du parc Akan, constitués de grands espaces, volcans, lacs et forêts. Cette étendue de nature, traversée par le train qui relie Abashiri à Kushiro, abrite une faune et une flore magnifiques et sauvages.
Nous commençons par le lac Kussharo. Il se trouve sur le trajet migratoire des cygnes chanteurs. À notre arrivée, ce sont des dizaines de volatiles qui profitent de la générosité de touristes pour manger et faire trempette sur les rives du lac. Ce lac, ces cygnes et les montagnes nous ont rendus légèrement nostalgiques de notre chez nous.
Nous avons pris ensuite la direction d’un autre lac de caldeira, le lac Mashu. Une caldeira (ou caldera) est un cratère volcanique, parfois un lac s’y forme. Ce lac possède des eaux si transparentes qu’elles prennent la couleur du ciel qu’elles reflètent. Par chance, le temps était de notre côté et nous a offert un paysage teinté d’un bleu profond.
Dans notre journée chargée, nous nous rassurons en imaginant le bon bain chaud qui nous attend le soir à notre hôtel-onsen. Mais au moment de rentrer l’adresse dans le GPS, il s’avère que l’établissement est sur Honshu, pas vraiment sur le chemin. On cherche donc un nouveau logement, heureusement, la période touristique n’a pas encore commencé et nous trouvons un hôtel sur Kushiro. Mais qui dit Kushiro, dit Tsurui et son sanctuaire des grues japonaises. Claire veut les photographier avec le beau temps alors au milieu du trajet, changement d’objectifs. Passage par un chemin de traverse afin d’arriver avant la fin du jour. Grand bien nous a pris car nous avons vu de grands espaces légèrement boisés où les biches gambadent librement. En troupeau, elles hésitaient à détaler lorsqu’elles entendaient notre moteur. Un magnifique spectacle.
Un renard alerte dans un champ enneigé Un renard dans un champ enneigé Une biche à côté de la route entre le lac Mashu et Kushiro Un daim en bord de route le long de la rivière Kushiro Des daims méfiants à notre approche près de Tsurui Un volcan proche de Tsurui Un renard dans la lumière de fin de journée près de Tsurui Un renard dans la neige près de Tsurui
Les grues de Tsurui
Arrivée à Tsurui, ambiance soir d’été avec une magnifique lumière de fin de journée, les conditions étaient idéales pour faire de belles photos des grues. Le décor était tellement magique qu’il nous était difficile de partir. Les grues se pavanaient sous l’œil des photographes venus, comme nous, profiter de ses instants de beauté naturelle. C’est la lueur du crépuscule qui nous a ramenés à la réalité : il était temps de rentrer.
Les grues de Tsurui dans les dernières lueurs du jour Des grues au sanctuaire de Tsurui Arrivée de grues au sanctuaire de Tsurui Des grues dans le sanctuaire de Tsurui à Hokkaido Des grues dansent à Tsurui, Hokkaido Danse de grues dans le sanctuaire de Tsurui Des grues survolent le sanctuaire de Tsurui à Hokkaido Deux grues synchro au sanctuaire de Tsurui Des grues volent au dessus du sanctuaire de Tsurui Deux grues dans les dernières lueurs de la journée à Tsurui Une groupe de grues prend son envol du sanctuaire de Tsurui
Nous y sommes également revenus le lendemain matin.
Des grues le matin à Tsurumidai Des grues tôt le matin à Tsurumidai Des grues atterrissent dans le sanctuaire de Tsurumidai Des grues se pavanent au sanctuaire de Tsurui Un groupe de grues s’envole depuis la colline du sanctuaire de Tsurui Des grues le matin au sanctuaire de Tsurui Danse de grues au sanctuaire de Tsurui à Hokkaido Des grues à Tsurui Une grue agressive au sanctuaire de Tsurui, Hokkaido
Nous avons passé rapidement le reste du sud de l’île car nous avions déjà bien profité de cette partie lors de notre road-trip précédent.
La colline du Bouddha et les Moai
Nous avons tout de même fait une escale un peu en dessous de Sapporo, à Takino. Nommée « Colline du Bouddha », cet endroit abrite une immense statue dont seul le sommet de sa tête est visible de l’extérieur. En position de méditation, jambes croisées, elle prône majestueusement dans une architecture de béton. C’est l’architecte Tadao Ando, également créateur de quelques musées sur l’île de Naoshima, qui a réalisé cet abri, mélange de modernité et de nature. Effectivement, en été, la tête se dresse au milieu des plants de lavandes et en hiver, elle se pare d’un manteau blanc neigeux.
Grande surprise pour nous et surtout interrogation, ce sont les statues Moai à l’entrée du site. La cohabitation de ses deux univers différents rend le lieu plus mystérieux et curieux. Une super escale que l’on aurait aussi bien appréciée en été avec les fleurs.
Des adieux avant de quitter l’île
Nous voilà revenus à notre point de départ, notre lodge. Nous disons au revoir une dernière fois à nos collègues, prenons un rapide repas et continuons notre ronde d’adieux. On passe remercier grandement le lodge d’à côté pour leur aide précieuse. Viennent ensuite notre employeur et sa femme qui nous ont fait confiance alors que nous n’avions aucune expérience.
Mais le moment le plus émouvant aura été nos au revoir avec notre famille d’accueil japonaise. Après un bon thé, de délicieux scones et quelques parties de cartes dont les règles nous échappent encore, nous sommes sur le perron à dire au revoir. Pas encore de gestes barrières, une accolade et nous voilà remontés dans notre voiture. Le moteur démarre, nous voilà partis, et suivis par les plus grands, leurs grands signes d’adieu se reflètent dans nos rétroviseurs. À ce moment précis, on se demande si on croisera leurs chemins un jour, à quel point ils auront grandi. Nous arrivons au bout de l’allée, plus personne derrière nous. C’est le premier moment où l’on se rend compte que nous sommes déjà sur la fin de notre séjour. On ne se dit plus « on revient bientôt » mais on se demande plutôt quand on reviendra.
Otaru et le ferry pour Honshu
Notre dernière journée et nuit se passent à Otaru. On se promène dans les rues sous un beau soleil, à la recherche des derniers souvenirs que l’on souhaite garder de Hokkaido. Nous longeons le canal central où de vieilles bâtisses et entrepôts bordent la rive opposée.
On en profite pour voir aussi le musée de la banque. C’est en japonais mais certaines parties sont en anglais. De plus le sujet n’est pas très compliqué. Il prend place au sein d’une ancienne banque où l’on peut voir les anciens comptoirs et coffres-forts.
Notre chasse aux souvenirs nous a conduit un peu à l’extérieur de la ville où l’on a pu observer la côte et un banc de phoques profiter des rayons de soleil.
Après un repas à notre restaurant de nouilles bonnes et pas chères (Nakau), nous embarquons direction Honshu, l’île principale. Derrière nous Hokkaido, une île où il fait bon vivre, entouré de grands espaces, de nature et d’animaux.